La fronde des anti-vaccins s’accélère

Temps de lecture : 7 minutes

vaccinationC’était une tendance de plus en plus lourde ces dernières années, c’est devenu… une lame de fond : les anti-vaccin, autrefois considérés comme rétrogrades, baba-cool, frileux ou allumés, forment aujourd’hui une communauté de gens de plus en plus vaste, de plus en plus convaincus… et parfois, convaincants. Une communauté, qui compte des médecins, des chercheurs, des scientifiques, des spécialistes de la petite enfance ou des maladies dégénératives… bref : des gens avertis sur le sujet.

 

DTPAlors, que faut-il en penser, alors que la mort de deux nourrissons relançait encore la polémique, ce mercredi 1er avril 2015 ? Deux bébés, qui seraient décédés à la suite du vaccin contre la gastro-entérite. C’est l’Agence Nationale de la Santé et du médicament (ANSM) elle-même qui l’a confirmé mardi 31 mars 2015 : deux bébés sont bien morts, il y a 3 ans et 2 ans, après avoir été vaccinés contre la gastro-entérite. Les nouveaux-nés sont décédés des suites d’une « invagination intestinale », l’intestin qui se retourne sur lui-même, ce qui provoque des hémorragies et un empoisonnement internes, selon l’ANSM, qui avait demandé un rapport au Comité technique de pharmacovigilance, daté de février dernier et transmis à la Direction générale de la Santé. Le document vise deux vaccins en particulier : Rotarix et RotaTeq. Deux vaccins, destinés à empêcher les infections dues à un virus provoquant des diarrhées chez les bébés, et qui apparemment entraînent un nombre « préoccupant » d’effets indésirables graves, dont les deux bébés qui en sont morts. Le Comité technique de pharmacovigilance conclut son rapport, en « s’interrogeant sur le bien-fondé de recommander la généralisation de cette vaccination en France ».

 

maladieUn épisode dramatique, qui met en lumière une problématique de plus en plus actuelle : la fronde des anti-vaccins. A chaque nouvelle révélation médicale, chaque rebondissement médiatique, chaque découverte scientifique mettant en cause les effets indésirables des vaccins, ils sont de plus en plus nombreux à exprimer, désormais ouvertement, leurs doutes, leur colère, leur rébellion. Comme Marc et Samia Larère, des parents légitimement inquiets vis-à-vis du vaccin DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite), à cause d’antécédents familiaux : une cousine, souffrant de handicap à la suite d’un vaccin, justement, ayant provoqué une encéphalite. Sans réponses à leurs questions auprès des autorités sanitaires, le couple Larère a fait le choix de ne pas vacciner ses enfants, se mettant délibérément hors la loi par conviction : signalés par la Protection Maternelle et Infantile de leur département, ils comparaissaient, en octobre 2014, devant la justice. Pour « maltraitance »  sur leurs deux enfants… « La vaccination n’est pas un acte banal, nous avons donc posé des questions sur ce que contenait le vaccin, les effets secondaires… les médecins ne nous ont pas répondu. Notamment sur la présence d’adjuvants, des substances ajoutées sensées renforcer l’efficacité du vaccin. Nous assumons le fait de ne pas avoir vacciné nos enfants, parce que nous n’avons pas eu ces réponses à nos questions. On ne peut pas forcer quelqu’un à un acte médical sans son consentement, ça aussi c’est la loi ! », affirme Samia Larère.

 

pharmaLà où cette mère de famille n’a certainement pas tort, c’est quand elle ajoute que seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires au regard de la loi, mais que le seul vaccin disponible sur le marché… en contient cinq, donc deux qui ne sont pas obligatoires ! En clair, pour respecter la loi, les parents sont obligés de faire vacciner leurs enfants avec davantage de souches que nécessaire. En tout cas au regard de la législation. Ces cinq souches mélangées, dont trois obligatoires et deux qui ne le sont pas, cela crée un vide juridique. Entre le devoir de vacciner et le droit de ne pas le faire, selon tel ou tel vaccin. Les deux parents ont donc adressé une question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel : « l’obligation de vacciner doit-elle l’emporter sur la liberté thérapeutique ? ». La réponse des Sages a été rendue ce vendredi 20 mars 2015 : ils confirment le caractère obligatoire de la vaccination DTP, malgré la loi Kouchner qui donne la liberté de choisir, ou pas, un acte médical. Une pétition de soutien a été lancée, dans toute la France, pour soutenir ces parents devenus malgré eux les porte-parole de toute une partie de la population : celle qui pense que les vaccins sont trop risqués, et protègent contre des maladies qui n’existent plus en France.

 

medecinL’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), a ainsi mené deux études, à cinq années d’intervalle, sur le sentiment de la population française quant à la vaccination. Le résultat comparatif de ces deux enquêtes est sans appel : en 2005, 9 Français sur 10 avaient une opinion favorable vis-à-vis de la vaccination. En 2010, ils n’étaient plus que 6 sur 10. En cinq ans à peine, on est passé de la majorité quasi absolue des Français, à seulement à peine plus de la moitié. Il faut dire que, dans leurs rangs, il y a de plus en plus de professionnels de santé, avertis, instruits, cultivés, qui lisent les revues spécialisées consacrées au sujet, participent à des congrès, des séminaires, se renseignent… et ne parviennent pas à se détacher de l’idée que les vaccins peuvent être nocifs. L’avocat du couple Larère, s’est ainsi largement appuyé, dans ses plaidoiries, sur des études qui prouvent que diphtérie, tétanos et  poliomyélite ont disparu de France et d’Europe. Autre argument de l’avocat : l’obligation de vaccination DTP n’est plus d’actualité dans la plupart des pays d’Europe, à part en France et en Italie. Le mouvement des anti-vaccins, est porté en France par Jacques Bessin, le président de l’Union Nationale des Associations Citoyennes de Santé. Il a accompagné la famille Larère dans ses démarches, il a lui aussi refusé de vacciner ses enfants, et déplore que « les médecins disent qu’il n’y a pas de danger, mais refusent de l’écrire : c’est qu’ils ne sont pas sûrs de ce qu’ils avancent. On vit dans une dictature médicale ».

 

carnetLe phénomène inquiète cependant la plupart des nombreux professionnels de santé. « Il y a beaucoup de parents qui raisonnent à l’envers, et qui se disent que comme tous les enfants sont vaccinés autour de leurs propres enfants, ces derniers ne risquent rien. C’est une erreur, et une façon de penser très égoïste », insiste le Professeur Brigitte Autran, du Comité Technique de Vaccination pour l’APHP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris). « Si tout le monde pense et agit de cette manière là, plus personne ne fait vacciner ses enfants, et les maladies infantiles réapparaîtront, dont certaines qui sont mortelles, je le rappelle. Les vaccins tels qu’ils existent ne sont pas parfaits. Mais il n’y a pas, aujourd’hui, de complications graves associées aux vaccins. Ce sont des mythes, comme celui qui veut que le vaccin contre la rougeole provoque un handicap autistique. La revue qui avait publié ces résultats était revenue en arrière, d’ailleurs, les chiffres étaient falsifiés et toute l’étude avait été rédigée sur fond de conflit d’intérêt entre médecins et labos. De même, les suspicions de complications de type sclérose en plaques ont toute été réfutées, il n’y a pas d’association reconnue entre le vaccin et la maladie. La vérité, c’est que les vaccins ne protègent pas complètement contre les infections, mais que la balance risques bénéfices penchent indiscutablement en leur faveur », conclut la spécialiste.

 

vaccin« Même si le DTP n’est plus obligatoire dans certains pays d’Europe, une étude de l’OCDE datant de 2011 montre qu’on n’est pas loin des 100% d’enfants vaccinés dans l’Union, contre la diphtérie et le tétanos, dans au moins huit des pays de l’UE », rappelle Odile Launay, vice-présidente du Comité technique des vaccinations en France. « Pour arrêter de vacciner, il faudrait que le virus soit éradiqué à l’échelle de la planète. Arrêter de vacciner contre la polio par exemple, cela signifie fermer les frontières, et empêcher toute la population de sortir du territoire, car la polio existe ailleurs dans le monde. Il y a encore des cas de méningite, de coqueluche, d’hépatite B. Il y a encore des cas de polio en Afrique Subsaharienne ou au Moyen-Orient. Le tétanos, ne disparaîtra jamais car c’est une maladie que l’on attrape en se blessant… et un tiers des cas se terminent par un décès. Mais on n’est pas obtus : quand la variole a disparu, on a arrêté de vacciner contre cette infection ».

 

centre_vaccinationElle conclut : « Le débat c’est plutôt de réfléchir à mieux éduquer le public. Car c’est une question d’éducation à la question. Les parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants, ce sont des parents qui profitent du fait que les autres sont vaccinés. Il faut aussi réfléchir à un niveau collectif et pas seulement jouer à un niveau personnel. Si ces maladies ont disparu c’est parce que les gens ont joué le jeu collectivement. Mais elles peuvent revenir. Le vaccin est l’action de santé publique qui a eu le plus d’effets au cours de ces dernières années ». Dans son « plaidoyer pour clouer le bec aux anti-vaccin », le Docteur Dr Jean-Louis Bensoussan, généraliste et président du réseau des GROG (Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe), élargit le débat : « Depuis que les vaccins existent, il y a des médecins qui sont contre. Il y a aussi eu des moments plus difficiles qui ont favorisé l’émergence du discours anti-vaccin (…). Mais ce n’est pas en décrétant l’obligation que nous allons augmenter le pourcentage de vaccination, c’est peut-être même le contraire qui se produirait en braquant un certain nombre de personnes. Aujourd’hui, il ne faut donc plus parler d’obligations, mais il faut que nous ayons un discours suffisamment clair, intelligible, scientifique, porté par des données incontestables, pour que les gens se rendent compte qu’il faut se vacciner. »

 

soucheEn attendant, le couple Larère risque 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Une sentence qui peut sembler extraordinairement sévère, pour un vaccin. Mais qui a surtout pour but, au-delà d’un cas particulier, de faire jurisprudence et d’enrayer une baisse de la vaccination qui n’a jamais été aussi forte en France, depuis l’invention du vaccin contre la rage par Pasteur il y a 130 ans. La mort, révélée ce mercredi 1er avril 2015, de deux nourrissons a priori victimes des effets indésirables du vaccin contre la gastro-entérite, et les révélations qui ont fuité du rapport confidentiel du Comité technique de pharmacovigilance, selon lequel ces vaccins entraînent des complications graves ou la mort dans 1 cas sur 2000 … tout cela ne devrait pas calmer les esprits.

 

 




2 commentaires

LESSOULT le 3 mai 2015

rappelons nous le vaccin H1N1 c’est mon seul commentaire….

Rouvière le 2 mai 2015

De source sure et pour conforter :

Pénurie de vaccins : que se passe-t-il vraiment ?
Les parents qui souhaitent faire vacciner leur enfant contre la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos (vaccin DTP, obligatoire en France) ont un gros problème.

Depuis le mois de septembre 2014, ce vaccin n’est plus disponible en pharmacie. Il y a rupture de stock.

Or des sanctions pénales sont prévues contre les parents en cas de non respect des vaccinations obligatoires. Prison et amendes, voici ce que dit la loi :

« Le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquels on exerce l’autorité parentale ou dont on assure la tutelle aux obligations de vaccination prévues aux articles L. 3111-2, L. 3111-3 et L. 3112-11 ou la volonté d’en entraver l’exécution est puni de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. »

Dilemme insurmontable
Au-delà d’un débat scientifique nécessaire et légitime sur l’utilité et les dangers de cette vaccination, mais qui est interdit de fait par les Autorités de santé françaises, parents et médecins sont confrontés à un dilemme insurmontable dans l’état actuel des choses :

le seul vaccin DTP sans aluminium a été retiré du marché en juin 2008. Les laboratoires Mérieux, qui disposent toujours aujourd’hui d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour ce vaccin, en ont cessé la production. Cela veut dire que, depuis 7 ans maintenant, les parents n’ont pas d’autre choix que de faire injecter à leurs enfants un vaccin contenant un des pires poisons qui soient. Pour rappel, l’aluminium est un dangereux neurotoxique (toxique pour les nerfs et le cerveau). Il est soupçonné de provoquer la maladie de Parkinson.

Depuis le mois de septembre 2014, la situation est devenue plus absurde et dangereuse encore. Même les vaccins DTP avec aluminium sont devenus introuvables en pharmacie. Les représentants des deux labos qui produisent ces vaccins (GlaxoSmithKline et Sanofi) viennent d’informer les pharmacies qu’ils ne les commercialiseront pas en 2015 et sans doute pas non plus en 2016.

Pour respecter leur obligation vaccinale, les parents sont désormais censés faire injecter à leurs enfants un vaccin dit « hexavalent », le seul qui contienne encore le DTP, mais qui a l’immense avantage de contenir en plus un cocktail de 3 vaccins avec aluminium (coqueluche, Haemophilus influenzae et hépatite B), dont les conséquences sur le système immunitaire immature des enfants ne sont ni mesurées, ni maîtrisées.

Dangers du vaccin hexavalent
Il existe un débat sur les « simples » vaccins, qui ne concernent qu’une maladie, avec encore récemment le scandale des décès en Italie et la mort de deux enfants en France officiellement reconnus comme causés par le vaccin contre la gastro. L’un des nourrissons avait reçu une injection de Rotarix, du laboratoire GSK, et l’autre s’était vu administrer le vaccin Rotateq de Sanofi Pasteur MSD.

Mais les vaccins « hexavalents », qui prétendent immuniser contre 6 maladies graves d’un coup, sont plus controversés encore.

Les travaux du Pr Gherardi (Inserm) et du Pr Authier (Institut de Recherche médicale Henri Mondor) ainsi que ceux d’autres chercheurs étrangers ont montré que ces vaccins seraient neurotoxiques. Ils entraîneraient des maladies dégénératives et auto-immunes par la quantité de vaccins injectés au cours de la première année de vie alors que le système immunitaire du nourrisson est fragile.

Pratiqués sur des petits de quelques semaines seulement, ils fonctionnent en déclenchant une tempête du système immunitaire dont il est tout à fait normal de redouter les conséquences, aussi bien sur le long terme, avec les maladies auto-immunes, que sur le cours terme, avec un choc anaphylactique. (Un choc anaphylactique est un accident potentiellement mortel provoqué par un emballement de nos défenses naturelles qui inondent l’organisme de cellules et messagers immunitaires).

À noter que le calendrier vaccinal recommande en effet de réaliser le même jour le vaccin Prévenar, qui comporte pas moins de 13 valences de pneumocoques (nombre de maladies contre lesquelles le vaccin est censé protéger). Or, les réactions neurologiques peuvent augmenter lorsque l’on combine ces différents vaccins.

De plus, à deux mois, la barrière hémato-encéphalique des enfants n’est pas achevée. Il s’agit de la barrière naturelle qui protège le cerveau des toxines pouvant être présentes dans le flux sanguin. C’est la raison pour laquelle injecter à un nourrisson un produit chargé en aluminium serait bien plus problématique encore que chez l’adulte, avec un risque important de dépôts d’aluminium dans le cerveau.

L’ombre menaçante de la sclérose en plaques
Comme si cela ne suffisait pas, le vaccin contre 6 maladies (dit « hexavalent ») contient le redoutable vaccin contre l’hépatite B, dont on n’a jamais vraiment su s’il pouvait déclencher ou non la sclérose en plaques.

Rappelons que l’hépatite B est une maladie que vous n’attrapez pas comme la grippe ou les oreillons. Il n’est raisonnable d’envisager la vaccination que pour les personnes ayant des comportements à risque ou travaillant en étroite relation avec ce type de public (infirmières, éventuellement travailleurs sociaux).

Un petit bébé élevé dans des conditions normales n’a aucune raison d’attraper l’hépatite B, et donc de courir les risques liés à la vaccination.

Les parents mis dans une situation intenable par les autorités
Ce dossier accablant oblige les parents à choisir entre fermer les yeux et se boucher les oreilles (une option choisie par l’écrasante majorité), ou s’informer et, dans la mesure du possible, agir avec les moyens légaux qui leur restent.

Et malheureusement, dans ce domaine, l’horizon semble plutôt bouché. Le Conseil constitutionnel, dans une décision du 20 mars 2015, a donné tort à deux parents, les époux Larère, qui justement avaient signalé la situation absurde dans laquelle ils se trouvaient vis-à-vis de leur obligation vaccinale DTP et avaient renoncé à faire vacciner leurs deux enfants.

Cette décision, qui paraît contraire à la Loi Kouchner du 4 mars 2002 sur la liberté de choix thérapeutique, semble d’autant plus anachronique que le vaccin DTP n’est plus obligatoire dans aucun pays d’Europe en dehors de la France [1] !

Au lieu de faire pression sur les laboratoires pour qu’ils fournissent un vaccin sans adjuvants dangereux et sans souches de maladies superflues, les autorités choisissent donc de sanctionner les parents, tout en les obligeant à faire courir des risques inutiles à leurs enfants. (la suite ci-dessous)

À qui profite le crime ?
À ce stade, il est peut-être intéressant de préciser que le vaccin DTP Mérieux (sans aluminium), aujourd’hui retiré du marché, coûtait 6,54 EUR contre 40 EUR pour le vaccin hexavalent avec aluminium INFANRIX Hexa de GlaxoSmithKline !

Le Revavix (avec aluminium) coûte, lui, 50 % plus cher que l’ancien vaccin sans alu, et cela sans aucun avantage thérapeutique.

Ce prix ne serait pas un problème en soi s’il n’y avait pas, par derrière, des pratiques assimilables à de la « vente forcée », selon la députée européenne Michèle Rivasi.

« Nous sommes ni plus ni moins dans un schéma de vente forcée et de désinformation du consommateur, avec la complicité du HSCP. Et quand on sait que le Pr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations (CTV), n’est pas exempt de conflits d’intérêts avec les fabricants de vaccins, on est en droit de se poser des questions. À qui profite le crime ? Aux laboratoires pharmaceutiques bien évidemment », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse le 24 mars 2015.

Sortir de la crise
De leur côté, les laboratoires réfutent la thèse d’une pénurie organisée.

Ils expliquent faire face à une demande exceptionnelle de vaccins due à l’épidémie de coqueluche aux Etats-Unis, en Angleterre et en Australie. Ils insistent aussi sur les délais importants de production de vaccins (18 mois) et plus encore de la construction d’une usine à vaccins (10 ans).

Ces arguments tiennent-ils la route ?

Ils parlent de la coqueluche. Mais l’épidémie de coqueluche touche avant tout des adultes, et c’est alors une maladie bénigne. La coqueluche n’est problématique que pour les nourrissons de moins de 3 mois. La vaccination n’intervenant qu’à l’âge de 2 mois, et souvent plus tard encore, elle est dans les faits inutiles.

Le vaccin DTP était produit à l’échelle industrielle depuis 60 ans. Le taux de natalité n’a connu récemment aucun bouleversement imprévisible. Est-il possible que des industriels aussi expérimentés aient été pris de court dans une situation de stabilité absolue de la demande ?

D’autre part, les capacités de production de vaccins en France sont mobilisées pour fabriquer en masse le vaccin BCG, vaccin contre la tuberculose, une maladie pour laquelle existe un traitement approprié depuis 75 ans ! En Belgique et aux Pays-Bas, qui n’ont jamais pratiqué cette vaccination, le pourcentage de tuberculose dans la population est le plus bas d’Europe. La France est le dernier pays d’Europe occidentale à encore pratiquer le BCG à large échelle, bien qu’inutile et inefficace.

Enfin, ce qui pose évidemment le plus grand problème, ce ne sont pas les pratiques commerciales douteuses ni la (tout aussi douteuse) désorganisation des entreprises pharmaceutiques, mais l’obligation légale prononcée par les autorités, et les sanctions qui vont avec, de vacciner les enfants avec un produit qui n’existe pas sur le marché, sous une forme correspondant à cette obligation.

On attend donc des autorités qu’elles adoptent une attitude responsable et sensée. On attend aussi que les citoyens s’expriment sur ce sujet. Vous-même pouvez commencer sans attendre : je vous invite à réagir à cet article en cliquant ici.

C’est notre seul espoir de sortir de la crise.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis
Source : La Lettre Santé Nature Innovation par Jean-Marc Dupuis
est un service d’information gratuit sur la santé, la nutrition et le bien-être.

[1] L’obligation vaccinale n’existe plus qu’au Portugal pour la diphtérie et la polio, et en Belgique pour la polio seulement. Ailleurs en Europe, l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suisse, l’Espagne, en autres, ont tous levé l’obligation vaccinale.

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