5 clés pour savoir si l’on est fait pour une carrière médicale

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L’année scolaire est (enfin) terminée et pour certains, plus que jamais, est venu le temps des interrogations… Et en particulier, pour ceux qui ont envie de suivre une carrière médicale (médecin, infirmier, aide-soignant, orthophoniste, kiné, sage-femme, pharmacien,…). C’est une problématique plutôt fréquente chez les lycéens ou les étudiants qui se sentent une vraie vocation, sans pour autant réussir à exclure une part de doute en eux. Sont-ils réellement faits pour travailler dans le médical ? Auront-ils les qualités requises ? Appétence pour les sciences, philanthropie, mais aussi parfois le cœur bien accroché ? Autant de vraies questions qui méritent de vraies réponses !


1. Avoir le « goût des autres »

C’est la première chose à se dire, et la première introspection à mener avant d’aller plus loin.
Il ne sert strictement à rien de se lancer dans une carrière médicale, que ce soit comme médecin ou comme aide-soignant, comme thérapeute ou comme chirurgien, si l’on n’a pas envie d’aider autrui de manière désintéressée, ou si l’on n’aime pas le contact social, le rapport aux autres.

Il faut savoir impérativement mettre de côté sa propension à juger les autres. Vous devez être capable de mettre une distance entre ce que vous pensez à titre personnel, et ce à quoi vous devez penser au moment où vous êtes en présence des patients. Il faut uniquement penser à eux, à leurs problèmes, savoir les écouter, poser des diagnostics et trouver des solutions. Vous n’êtes pas là pour leur jeter à la figure votre incompréhension, votre mépris ou votre moquerie.

Vous êtes là parce que vous avez prêté le serment de venir en aide à quiconque en aurait besoin. Cela fait un peu pompeux, dit comme ça, mais c’est la base. Si vous n’avez pas cet appétit là de l’humain en soi, si vous n’avez pas de patience, pas d’altruisme, pas d’élan à aider l’autre, il vaut mieux laisser tomber tout de suite. Pas parce que vous serez un mauvais soignant, mais parce que vous serez malheureux dans votre job ».


2. Savoir encaisser les situations difficiles

Avant de vous engager dans une carrière médicale, vous devez vous interroger sur votre capacité à encaisser psychologiquement certains états de faits difficiles, voire choquants.
Pompiers, secouristes, urgentistes, chirurgiens, infirmiers, sages-femmes… tous ont en commun d’assister à des scènes parfois insupportables : accidentés graves, deuils, du sang, des larmes, des vies qui basculent… Il faut se sentir prêt à vivre cela, au jour le jour, et à s’en détacher. Non pas parce qu’on y est insensible puisque l’humanisme est à la base du médical. Mais pour pouvoir faire correctement son boulot, et soigner l’autre du mieux possible, sans que les émotions et l’affect ne viennent perturber la qualité des soins accomplis.

C’est parfois le problème avec les jeunes gens qui se lancent dans une carrière médicale. Pendant les 2 premières années d’études, tout est très théorique. Le fait que l’on sera confronté au sang, à la maladie, à la mort, reste très peu abordé et donc très flou dans l’esprit des étudiants. Certains changent de vocation en troisième année de médecine, lorsqu’ils réalisent qu’ils ne supportent pas la vue du sang. C’est dommage ! Il faut en avoir conscience le plus tôt possible : si vous ne supportez pas, vous ne supporterez jamais !


3. Etre capable de gérer la mort d’un patient

Se penser capable de gérer la mort d’un patient sans s’en sentir pour autant responsable jusqu’à la fin de ses jours est une chose très délicate.
En tant que soignant, vous êtes en permanence sur une ligne très ténue entre l’assistance à personne en danger et l’acharnement thérapeutique. Vous oscillez aussi sans cesse entre la volonté de poser le meilleur diagnostic possible, pour pouvoir soigner au mieux ; et la crainte de l’erreur médicale. Le faux pas qui peut ruiner la carrière et la vie d’un médecin, et le hanter jusqu’à la fin de ses jours. Néanmoins, vous ne pouvez pas vous laisser obséder par cette peur là, sinon vous ne faites plus rien.

Or, souvent, les métiers de la santé sont liés à l’urgence, au besoin d’agir vite sans se tromper. Il faut donc un grand sang-froid, et aussi une capacité à savoir s’auto-analyser et prendre du recul sur soi même, sur ses pratiques, pour pouvoir être fixé tout de suite, à chaque intervention, sur ce qu’on a fait de bien et de moins bien, et en tirer les leçons. Savoir être dans l’autocritique, pour pouvoir s’améliorer en permanence durant toute la vie professionnelle. Mais ne jamais tomber dans l’auto-flagellation, la crise de doute permanente, qui paralyse et qui pousse à l’erreur. C’est très délicat et quand on y parvient c’est le gage d’un équilibre personnel et professionnel très profond et épanouissant.


4. Aimer les matières scientifiques

Les profs le rabâchent à longueur d’année, mais cela ne fait pas de mal de le redire encore une fois. Pour s’orienter vers une carrière médicale, il faut impérativement aimer les matières scientifiques. Inutile de songer à devenir soignant ou pharmacien si vous n’êtes pas doué en maths. Il serait fâcheux de vous tromper dans un dosage ou une mesure. La chimie, et globalement, toutes les matières qui jouent avec les molécules, les chiffres, les nombres, les lois de la physique et de la biologie sont tout autant importantes.


5. Se renseigner auprès de professionnels

Vous vous posez encore des questions ? Soyez attentifs à ceux qui vous entourent et qui suivent une carrière médicale. Il n’est pas rare qu’une vocation se déclenche au contact ou à l’écoute d’une personne que l’on admire. Posez des questions dès que vous le pouvez : à votre médecin traitant, votre pharmacien, l’infirmière à domicile de votre grand-mère, aux étudiants en médecine ou dans n’importe quelle autre formation en rapport avec le médical. Demandez leur quel est leur ressenti, pourquoi ce choix, ce qu’ils ont découvert auprès des patients, etc… C’est souvent en entendant les histoires des autres que l’on prend conscience de ses propres envies… ou de ce qui, au contraire, nous rebute.

Essayez enfin de décrocher des stages, pour vous frotter à la réalité d’un hôpital, d’une clinique vétérinaire ou d’une officine. Sur vos lieux de stages, saisissez là aussi toutes les opportunités pour poser des questions, interroger ceux qui vous entourent sur leur métier, leur vocation, leur vision de leur métier et de leur quotidien.




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