Aide-soignant

L’aide-soignant procure au patient des soins liés à un manque ou à la disparition de son autonomie, et ce sous la responsabilité d’un infirmier. D’autre part, il aide le patient dans ses tâches quotidiennes : toilette, repas, réfection du lit, installation… Il s’agit ici de veiller au bien-être et au confort du patient. Il existe aussi une partie plus psychologique dans le travail de l’aide-soignant : il doit soutenir les patients dans leurs moments de faiblesse et de souffrance les plus durs. Côté pratique, l’aide-soignant travaille soit dans un hôpital, soit à domicile, soit dans des établissements pour personnes âgées, aux cotés d’une équipe pluriprofessionnelle.

Profil
Avoir le goût du contact et du relationnel
Être fort psychologiquement et physiquement
Être organisé dans son travail
 
Compétences professionnelles
Identifier les besoins fondamentaux d’un patient
Accueillir le patient et l’installer
Alerter en cas d’urgence
Respecter les règles d’hygiène et de sécurité sanitaire
Entretenir les locaux
Transmettre les informations
Animer des ateliers dans les centres de rééducation
Écouter
 
Formation
Elle dure un an et elle est accessible sur concours. Le candidat doit être âgé d’au moins 17 ans
A l’issu de celle-ci, le candidat obtient le Diplôme d’État d’Aide-Soignant
Pour réussir le concours d’entrée, il est conseillé de passer par un BEP carrières sanitaires et sociales, un CAP petite enfance, ou un BEPA services spécialité services aux personnes
 
« Dans ce métier, il faut autant être altruiste que savoir prendre de la distance par rapport à la souffrance des patients »
Bruno De Lamar, aide-soignant pendant cinq ans, aujourd’hui infirmier au CHU de Montpellier
Bruno De Lamar a été aide-soignant durant cinq années dans les services de gériatrie, de soins palliatifs, et d’infirmes moteurs-cérébraux. Il nous explique les différentes qualités à avoir pour exercer ce métier.
 
Quelles sont les exigences du métier d’aide-soignant ?
Le métier d’aide-soignant a un caractère très humain : nous devons en effet savoir écouter, manifester de la joie et du dynamisme, et être observateur. Tout cela dans le but de rendre le séjour hospitalier des patients le plus court et le plus confortable possible. D’autre part, dans ce métier, il faut autant être altruiste que savoir prendre de la distance par rapport à la souffrance des patients. Il faut rester maître de soi-même.
 
Ce métier recrute-t-il toujours autant ?
Bien-sûr ! Mais il existe un paradoxe : d’un côté, nous manquons de personnel, et de l’autre côté, l’État est en train de supprimer des postes dans les hôpitaux car ils coûtent chers, et le nombre de candidats reste aussi très faible. Ainsi, actuellement je suis dans un service de moyen séjour, et pour une vingtaine de patients, il n’y a que cinq aides-soignants. Dans l’idéal, ils devraient être sept.
 
Pourquoi ce métier vous a-t-il attiré ?
Il s’avère que le métier d’aide-soignant a un petit côté sauveur : nous sommes au plus proche de la maladie des patients, et nous sommes parfois les premiers à être témoins d’une situation d’urgence. Ce qui m’a également plu dans ce métier, c’est le don de soi, comme dans la plupart des fonctions du médical. Nous sommes aussi les confidents des patients. Enfin, ce métier permet d’évoluer dans sa carrière : la preuve, je suis actuellement infirmier !
 
Propos recueillis par Pauline Tissot